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Une virée à la montagne, sans cheval.

  • Photo du rédacteur: Perrine Ory
    Perrine Ory
  • 6 mai 2021
  • 5 min de lecture



La semaine dernière, après avoir passé deux jours enfermées à préparer la sortie de MEUUUFS, on a eu besoin d’air et comme Gaëlle habite à une petite heure des Alpes, on s’est barrées à la montaaaaagne ! Oh mon Dieu, j’adore la montagne. J’adore, j’adore, j’adore. Et cette journée n’a absolument pas dérogé à la règle. Bon comme on est parties sur un coup de tête, on avait absolument RIEN préparé. Mais rien du tout. On savait seulement qu’on allait à Chamonix ou à Megève, et on a choisi Chamonix. Parce que c’était la seule ville des deux qui me disait vaguement quelque chose, en rapport avec le ski. Oui, je sais, pas la peine de me le dire, mes lacunes géographiques sont plus grandes que l’Everest (je connais quand même un nom de montagne, vous voyez.). Bon bref, on a pris un sac à dos, de l’eau, on s’est habillée assez chaudement, on a mis des runnings et on est parties. Déjà sur la route, la vue était splendide. Plus on approchait, et plus on décrochait de nos propres conversations pour se perdre à travers les fenêtres de la voiture. Une heure plus tard, on était à Chamonix. D’après Gaëlle, on est allée beaucoup plus vite que d’habitude, comme tout est fermé à cause du COVID.


On a voulu aller à l’office du tourisme, pour se renseigner un peu sur ce qu’on pouvait faire aux alentours. Évidemment, c’était fermé, mais il y avait un numéro de téléphone, alors on a appelé. Et on est tombé sur la meuf la plus blasée du monde, qui nous a remballées en nous disant « Vous ne pouvez rien faire, tout est fermé. ». Ah d’accord, merci madame. Il en aurait fallu plus pour nous décourager, on n’avait certainement pas mis nos runnings pour rien (et certainement pas non plus pour courir), alors tant pis, on s’est débrouillées toute seules, comme des aventurières.

On voulait prendre de la hauteur, mais sans téléphérique, c’était un poil plus compliqué que prévu, et on ne se voyait pas vraiment partir d’en bas, pour aller tout en haut, alors on a pris la voiture. On a été jusqu’à l’entrée du tunnel du Mont-Blanc, et juste avant d’y arriver, on a vu un panneau « Cascade du Dard », et nous, ON ADOOOORE LES CASCADES. Et franchement, on a bien fait de s’arrêter. On a à peine marché quelques minutes, qu’on s’est retrouvées à une petite cabane restaurant, qui doit probablement très bien marcher en temps normal, puis encore une minute après on était devant la fameuse cascade, en plein milieu de la forêt. Loin de nous la route, le bruit, la ville et les soucis, on s’est senties complètement coupées du monde. Et c’était vraiment ce dont on avait besoin. Armée de l’appareil photo de Gaëlle, on ne pouvait pas faire 3 mètres sans s’arrêter, tant tout autour de nous était magique.



C’est vraiment le genre de forêt que j’aime, des arbres immenses et aux formes plus noueuses les unes que les autres, le sol tapissé d’aiguilles, des gros rochers couverts de mousse… La forêt dont parle les contes. Et puis le silence. On entendait seulement nos pas, et le chant des arbres à chaque brise. Vous n’imaginez même pas à quel point ça nous a fait du bien. Avec le COVID et toutes ses restrictions, c’est vrai que notre côté nature en a pris un coup. On n’est plus partis en vacances ou en week-end depuis un bon moment, et on n’a jamais autant été confinés chez nous, devant nos ordis, sans trop bouger. Là, c’était comme si on se réveillait. Comme sortir d’une bulle inconfortable, pour retrouver quelque chose qu’on avait perdu : un sentiment de liberté.



Après un peu de temps passé à admirer la cascade, à essayer de s’en approcher sans se casser la gueule dans les rochers hyper glissants, on s’est engagé dans la forêt. Bon, on a beau être des aventurières, on n’est quand même pas Indiana Jones, du coup, on est simplement restée sur le sentier. On a vu un panneau qui disait « Pic de l’aiguille » alors on s’est engagée. Ce qu’on n’avait pas vu, c’est le « 3h30 » après l’indication.


Alors on est montées, montées, montées, MONTÉES. Le chemin était plein de racines, de cailloux, et surtout de plus en plus raide. Nos conversations se sont éteintes petit à petit, parce que c’était soit parler, soit respirer. Autant dire qu’on a vu les dégâts de cette dernière année d’ultra sédentarité. Ce n’était pas un parcours simple, mais c’était tellement magique qu’on s’en foutait un peu de suer à grosses gouttes et de souffler comme des veaux. L’image n’est pas flatteuse, mais c’est tout à fait comme ça que je me sentais. Souvent, une vue époustouflante se dégageait d’entre les arbres. Notre sentier sinuait comme une route de montagne et nous ramenait toujours à la cascade, qu’on était en train de remonter. Mon vertige était tellement heureux de pouvoir s’exprimer à nouveau devant les chutes de centaines de mètres ! C’est pour ça que Gaëlle a estimé que j’étais beaucoup plus photogénique de dos, j’avais du mal à me détendre la tronche.



Bon. Malgré toute notre bonne volonté, on n’est jamais arrivée en haut. D’ailleurs plus on avançait, moins on avait l’impression de s’approcher du pic. Il était 17h et le temps tournait à l’orage quand on a décidé de redescendre. On avait déjà eu des vues incroyables et on n’avait pas vraiment envie de terminer en fait divers, même si ça aurait probablement fait exploser les vues du blog. On est redescendu bien plus vite qu’on le pensait, sans même finir une seule fois sur le cul, ce que je n’aurais pas parié, et on est retournées à la voiture. Franchement, c’était vraiment un moment super plaisant. J’imagine que les gens qui vont à la montagne, c’est soit pour skier, soit pour faire de vraies randonnées, mais pour deux nanas pas en forme qui n’avaient absolument rien prévu, on était vraiment contente de notre balade. Nos mollets, un peu moins, mais bon il va bien falloir les réhabituer à bouger, ces fainéants.

Alors si vous avez envie d'une belle balade, et que vous n'êtes pas des randonneurs pros, sachez que la cascade du Dars, c'est sublime. Mais ne vous engagez pas vers le pic de l'Aiguille si vous n'avez pas 3h30 devant vous. Il y a plein d'autres chemins autour qui devaient être sacrément cools aussi.



Pour finir notre journée, on a été visité un peu Chamonix. Une petite ville très mignonne, bien que d’après Gaëlle, c’est un peu une station « de riches ». J’imagine qu’en pleine période hivernale, elle doit être envahie de touriste, et ça doit enlever un peu de son charme, même sous la neige. Là, ça faisait un poil ville fantôme, avec ses rues quasi vides et ses magasins fermés. Mais ça n’enlevait pas la vue magnifique des montagnes entre chaque bâtiment.





Je ne dirais pas que je retournerais à Chamonix pour les vacances, mais ça va, ne hurlez pas, c’est surement parce que je suis fauchée et que je n’ai pas vécue l’expérience ski, tartiflette, tire-fesses et compagnie.

Mais en tout cas, une chose est sûre, je retournerai bientôt à la montagne.

Parce que J’ADOOOORE la montagne.

Bref, vous avez compris.

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