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Comment j’ai changé ma vie avec la loi d’attraction - ÉPISODE 3.

  • Photo du rédacteur: Perrine Ory
    Perrine Ory
  • 21 mai 2021
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 juin 2021



La dernière fois, on s’était arrêté sur l’apparition de mon pouvoir créateur. Aujourd’hui, je vais vous parler d’une nouvelle étape de ma vie de jeune adulte. C’est l’histoire de l’appartement. Ce soir-là, en Sardaigne, toujours le même, celui où je passe des vacances vraiment sympas avec mes parents, mais que je regrette un peu que mon partenaire ne soit pas là, j’ai pris une décision. J’ai 25 ans, et après un parcours universitaire très changeant, une licence STAPS en poche, un master d’enseignement, je finis par m’orienter dans le domaine dont je rêve depuis petite : l’art. J’ai eu aussi de gros problèmes de santé, qui m’ont considérablement ralenti dans ma construction professionnelle, ajouté à une année sabbatique pour partir en voyage au Canada. En bref, j’ai 25 ans, je ne travaille pas, et je vis toujours chez mes parents. J’ai quand même réussi à trouver un service civique, pour environ 500 euros par mois. Comme je l’ai déjà expliqué, j’ai tellement envie de commencer à vivre de mes propres ailes que ça en devient un besoin, et je veux commencer par trouver mon propre appartement. À cette époque, D, l’homme de mon premier vœu, habite dans un petit appart, dans un quartier un peu chelou, où je passe une bonne partie de mon temps, jusqu’à carrément y refaire la déco. Il y habite seul, mais sa famille y vient régulièrement, et ma présence ajoute au fait qu’il commence à s’y sentir un peu à l’étroit. Il a donc pour projet de déménager pour plus grand. Bien que l’idée ne nous soit très honnêtement JAMAIS passée par la tête, quand on discute de nos projets respectifs, lui de déménager, moi de partir de chez mes parents, on finit par avoir une révélation : on paierait bien moins cher si on prenait un appart ensemble, non ?


Alors fatalement, on commence à chercher à deux. Nos critères ne sont pas exceptionnels, on veut 2 chambres minimum, un extérieur, même minus, de minimum 60m2 et situé pas trop loin des salles de basket pour D. On commence par passer les trois-quarts de nos journées sur Leboncoin, épluchant les annonces du matin au soir, et très vite, on démarre les visites. Et on en a vu, des apparts de merdes, croyez-moi ! Il y a eu des appartements avec de la moquette partout, même au plafond, des pièces en enfilade avec les toilettes au bout du monde, des communs suspects aux odeurs indéfinissables… Et puis un jour, un appart finit par nous plaire. Une petite nana hyper sympa, nous fait visiter. C’est la locataire et elle déménage dans quelques semaines pour son travail. On dépose un dossier très vite, et la nana nous dit que sa propriétaire à l’air d’accord… Jusqu’à ce que Damien envoie une photo de sa pièce d’identité. À partir de là, plus de sons, plus d’images. On se prend un énorme NON en pleine gueule, sans aucune justification, et on a beau être les gens les plus ouverts d’esprits du monde, ça a quand même été très difficile de ne pas assimiler le soudain changement d’avis de la proprio avec la couleur de peau de mon partenaire. Car pour ceux qui ne le savent pas, D est noir. Je vous avoue franchement que j’ai eu un peu de mal à digérer cet épisode. Si lui n’était pas choqué ni même étonné par la réaction de cette joyeuse connasse, moi, j’ai juste eu envie de l’insulter. Heureusement, ma mère m’a élevé mieux que ça.


C’était le seul appartement qui nous avait plu depuis le début, et ça a été difficile d’accepter le refus. Finalement, une semaine ou deux plus tard, après 5 ou 6 visites plus naze les unes que les autres, on tombe sur un nouveau coup de cœur, dans un quartier qui nous plaît tout particulièrement. La visite se passe bien et j’ai instantanément un bon feeling avec l’appartement (et pour sa magnifique baignoire avec vue sur les toits.). Cette fois, on met vraiment énormément d’espoir sur notre demande. On le veut vraiment, il nous plaît beaucoup, on s’y projette immédiatement. Sauf que pour celui-là, nous n’étions simplement pas les premiers à le visiter. Et malheureusement, un dossier déposé avant le nôtre est accepté. Là, je suis carrément triste. Je ne supporte vraiment plus l’appartement de D, où un mec tout autant fan de Johnny Hallyday que de Ricard nous offre des concerts fenêtres ouvertes à toute heure du jour et de la nuit, où un autre qui ne prend probablement jamais de douche s’endort complètement bourré sur notre pallier, et où, un soir, je me fais agresser par un connard, à qui, à ma grande surprise, j’arrive à coller une prise de karaté absolument inconnue avant de m’enfuir. Mes recherches tournent à l’obsession, je réactualise tellement les pages de Leboncoin que j’en connais des annonces par cœur, mais rien ne nous convient jamais.

Alors un soir, je repense à ma première demande à l’univers, et pas loin d’être désespérée, je fais ma deuxième demande officielle : « Bon, l’Univers, là, j’ai franchement besoin d’un coup de main. S’il te plaît, trouvons-nous un appartement. Un SUPER appartement. Un joli truc où on se sentirait vraiment bien, avec tous nos critères, et avec un loyer raisonnable.». Et encore une fois, je m’endors et j’oublie. Trois jours plus tard, après une très longue journée d’« allumer le feu » et de « noir, c’est noir », je me retrouve à nouveau sur Leboncoin. À 23h, une nouvelle annonce parait, sans aucune photo. Le genre d’annonce qu’en temps normal, je n’aurais même pas remarqué, et encore moins lu. Mais un truc attire mon attention : l’appartement se situe dans le quartier qu’on aimait tant, celui de notre deuxième refus. Il a l’air de réunir tous nos critères, alors sans réfléchir, j’écris à l’annonceur. Le lendemain, 7h (ne me demandez pas pourquoi j’étais réveillée à cette heure-ci, ça n’arrive quasiment jamais.), la propriétaire me répond, et m’envoie des photos. Photos qu’honnêtement, je ne trouve pas très engageantes, et D, encore moins. Elle me propose une visite et malgré les réticences claires de Monsieur, je finis par le convaincre d’y aller, juste pour voir.



Et là, la magie opère. L’appartement est fabuleux. Au-delà de tout ce que nous aurions imaginé. Ancien, totalement refait à neuf, du parquet, des moulures au plafond (celui qui dit des paillettes prend une claque), des vitraux incroyables dans la cuisine, une lumière dingue, une douche à l’Italienne immense, un petit jardinet, un garage + une place de parking… On avait vraiment du mal à croire que le prix de l’annonce était le bon. La propriétaire nous annonce finalement, qu’après-expertise, elle aurait pu le louer beaucoup plus cher, mais qu’elle préfère le laisser accessible à des gens qui n’auraient pas pu le louer en temps normal. Bon, même si on se doute qu’il doit probablement y avoir une histoire d’impôts là-dessous, on s’en tape complet et je la supplie sans aucune subtilité d’accepter notre dossier. Après une contre-visite plus tard dans la journée avec mes parents, elle finit par accepter. Un mois plus tard, on emménage dans le plus bel appartement qu’on a visité de nos vies.

On pourrait croire que l’histoire de l’appartement est finie, n’est-ce pas ? Eh bien non. Loin de là. Quand on signe notre bail, je demande en toute innocence à la proprio si elle compte vendre un jour cet appartement. Bien que je n’aie même pas de travail et absolument jamais envisagé d’acheter quoi que ce soit. Elle me répond en gros qu’elle n’y pense absolument pas, n’a aucun intérêt financier à le vendre, et qu’elle et son mari comptent bien le garder pendant de très longues années. Hum. Elle se trompait.


Après deux ans et demi à habiter dans notre bijou, on l’aime toujours autant, mais ça commence à démanger sérieusement D d’acheter un bien immobilier. On a déjà demandé à plusieurs à notre propriétaire si elle comptait vendre un jour, avec toujours la même réponse : « Hors de question ». Avec D, on découvre une nouvelle manière de faire nos demandes à l’univers : on se crée un tableau des visions, dont je vous parlerai probablement dans un prochain article. L’idée, c’est simplement de coller nos vœux sur un tableau en liège. Des images, des phrases, des dessins, on met tout notre cœur à manifester nos souhaits sur notre tableau, et D écrit sur un bout de papier « Acheter mon premier appartement en 2020 ». Ce qu’il remplace, après réflexion, par « Acheter cet appartement – notre adresse actuelle - en 2020 ». Je le regarde faire sans grande conviction, absolument certaine que notre propriétaire ne changera jamais d’avis. Alors là, je vous arrête tout de suite. Je vous promets, juré, craché, que ce que je vous raconte et l’entière vérité. Sans rire, sans plaisanter, sans mentir. Trois mois plus tard, sur la route pour aller à l’entraînement, D reçoit un appel de Madame la proprio. Elle l’appelle pour se plaindre de la nouvelle voisine qui a acheté l’appartement du dernier étage, et qui est la plus insupportable des copropriétaires du monde selon elle. Ce qu’on n’a pas de mal à imaginer, puisqu’elle nous casse les bonbons aussi, à tel point que je me suis sérieusement embrouillé avec elle pour une histoire de garage. Comme si moi, j’y pouvais quelque chose si cette nouille n’arrive pas à manœuvrer pour entrer dans son garage pourri, soi-disant à cause de ma voiture garée à 3 putains de mètres de son allée. Mais bref. D écoute notre proprio ruminer pendant des heures, et ajoute même de l’eau à son moulin, il adore ça, quand elle finit par conclure : « On ne peut vraiment, mais alors vraiment plus la supporter, du coup, on se demandait… vous êtes toujours intéressés pour acheter ? ».

On l’était.




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